L’origine du Baptême

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Depuis toujours, toutes les religions pratiquent la cérémonie du baptême pour marquer une étape importante de la vie de l’enfant : son lien avec Dieu. Selon les croyances, cette célébration religieuse possède ses propres règles et démarches. Dans le catholicisme, le baptême est un rite permettant à l’enfant d’entrer dans la vie chrétienne. Les protestants, les israélites, les orthodoxes et les musulmans possèdent, de leur côté, leurs propres rituels et significations. Plus récemment encore, des familles athées et agnostiques se sont mises à adopter la pratique du baptême pour réunir les proches autour du nouveau-né, l’accueillir dans la famille et partager un moment heureux et convivial. Vous découvrirez dans la suite de cet article tout ce qui faut savoir sur l’origine du bapteme.

Le baptême : une cérémonie aux mille visages !

La cérémonie du baptême est une célébration presque aussi ancienne que l’histoire des religions. Au fil des siècles, les traditions qui entourent ce moment clé de la vie du croyant ont toujours su évoluer, jusqu’à nos jours. Le baptême est donc une pratique forte et pleine de sens pour le croyant et ses proches. Du catholicisme au baptême civil, il se présente aujourd’hui sous diverses formes.

L’histoire et la célébration du baptême catholique

Baptême catholique
Baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain par Jean le Baptiste.

À l’origine, le baptême catholique était une façon de purifier l’âme du croyant et d’éliminer ses péchés. En résonance avec l’Évangile de Matthieu, et les autres textes bibliques qui le mentionnent, le baptême devait surtout “nettoyer” avant la mort. Pour respecter les consignes du Christ, les catholiques effectuaient déjà des rites d’eaux sacrées. Au commencement, le baptême était toutefois célébré vers la fin de la vie, voire directement sur le lit de mort, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Dès le IIe siècle, les significations évoluent. Le baptême devient un rite de passage permettant de recevoir la grâce de l’Esprit saint. En parallèle, ce sacrement commence à être réalisé de plus en plus tôt. Finalement, les premiers bébés se font baptiser à partir du XIIe siècle, dans un contexte de famine, de grande pauvreté et de guerre. Les parents souhaitaient ainsi protéger leur enfant de ces nombreux dangers. 

Plusieurs fois remis en question dans les siècles suivants, l’âge du baptisé n’est désormais plus officiellement limité, bien que ce rite de passage soit le plus souvent célébré avant 2 ans. Les parents de l’enfant, mais aussi le parrain et la marraine, doivent ensuite s’engager à le guider dans sa foi chrétienne.

Pour en savoir plus sur la célébration du baptême catholique, n’hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous.

Le baptême civil : une fête célébrée par les non-religieuz

Le baptême catholique se déroule dans les églises. Il revêt toujours une signification religieuse importante pour les familles croyantes. Lorsque les parents sont athées, agnostiques ou de religions différentes, cette forme de célébration n’est par conséquent pas la plus adaptée. Depuis la séparation de l’Église et de l’État en 1794, il est par ailleurs possible de baptiser gratuitement un enfant de moins de 18 ans à la mairie. Aussi appelé “parrainage civil”, le baptême républicain est l’occasion de réunir les membres de la famille, de faire des cadeaux et de profiter d’un moment de convivialité mémorable.

De nos jours, de plus en plus de parents choisissent de célébrer la naissance de leur enfant à travers un baptême civil. En France, certaines mairies et hôtels de ville acceptent volontiers d’organiser cette cérémonie alternative au sein de leurs locaux, bien qu’aucun texte de loi ne les oblige à le faire. 

Le baptême civil permet à la fois de mettre en avant les valeurs républicaines et de célébrer l’arrivée d’un nouveau-né. Sans valeur légale ni juridique (plus d’info ici), cette cérémonie est aussi une bonne manière de présenter le parrain et la marraine de l’enfant et de s’engager moralement sur le long terme. 

La signification du baptême dans les autres religions

Le baptême est une célébration religieuse, un rite de passage, une renaissance, un rituel… selon les religions. Il n’existe pas une unique forme du baptême puisque chaque religion possède ses propres règles et croyances. Son déroulement, mais aussi les significations qui lui sont attribuées, évoluent parfois entièrement d’une religion à une autre.

L’équivalent du baptême chez les musulmans

En réalité, il n’existe pas de “baptême” à proprement parler chez les musulmans. L’Islam propose toutefois une célébration semblable permettant à Allah de protéger l’enfant. D’abord, le père doit réciter l’Adhân dans l’oreille du nouveau-né. Cet appel à la prière doit être la première parole entendue par l’enfant à sa naissance. 

Le 7e jour est aussi un moment important pour les musulmans puisque c’est le jour durant lequel est attribué un prénom ou un nom musulman à l’enfant. Pour annoncer publiquement ce prénom, une grande fête est organisée et un repas est généreusement partagé. Plus tard dans la soirée, les cheveux de l’enfant sont rasés pour symboliser sa purification.

Le baptême protestant : un rite d’entrée

Dans la religion protestante, le baptême est célébré dans un temple, auprès d’un pasteur. Le baptême protestant est un sacrement tout à fait similaire à celui pratiqué par les catholiques. Cette cérémonie permet notamment de montrer que la grâce de Dieu est donnée à l’enfant.

Lors de ce rite d’entrée, nous retrouvons l’importance de l’eau (immersion), ainsi que le parrain et la marraine. Chez les protestants, il est toutefois plus courant de baptiser des adultes, que des bébés ou des enfants. Les parents préfèrent souvent attendre que leur enfant soit conscient de l’acte religieux, et des significations qu’il renferme, pour le baptiser.

Le baptême orthodoxe : une véritable renaissance

De son côté, le baptême orthodoxe va encore au-delà de ce que nous avons pu décrire plus haut puisqu’il est plutôt de l’ordre du surréalisme. En effet, le baptême est considéré comme une renaissance, une participation réelle à la mort et à la Résurrection du Christ. 

Dans l’Église orthodoxe, le “mystère” se compose de trois exorcismes permettant de libérer l’âme du baptisé et de l’éloigner de Satan, d’une conversion permettant de se joindre au Christ, d’une bénédiction pour se purifier, d’une triple immersion dans l’eau pour renaître et bien plus encore. Le baptême orthodoxe se divise en plusieurs sacrements et doit toujours être réalisé avant les 40 jours du bébé, ce qui en fait l’un des baptêmes les plus complexes à mettre en œuvre.

Le baptême israélite : un rituel de naissance

Chez les juifs, le rituel du baptême évolue d’une fille à un garçon, mais aussi d’une famille à une autre (Séfarades, Ashkénazes, etc.). Quoi qu’il en soit, cette cérémonie religieuse doit toujours être préparée par le père et se dérouler dans une synagogue ou à la maison. Le baptême israélite est l’occasion d’offrir un prénom hébreu à l’enfant et de rassembler la famille au cours d’une grande fête. 

Le baptême des garçons est un rite permettant de rappeler l’alliance entre Dieu et Abraham. Durant la Brith Milah, le garçon doit être circoncis lors de son 8e jour. C’est le mohel qui s’occupe de la circoncision, tandis que le miniane récite des prières. 

Chez les filles, le baptême israélite se déroule un mois après la naissance de l’enfant. Chants, poèmes, repas… la Zeved Habat organisée par le père permet de célébrer sa venue au monde, puis de la faire entrer dans l’alliance d’Israël.