Le baptême est un rite religieux qui marque l’entrée d’un nouveau-né ou d’un enfant dans une communauté. Célébré par les différentes branches du christianisme, l’islam et le judaïsme, cet acte n’endosse toutefois pas la même symbolique en fonction de vos croyances. Le baptême israélite permet d’accueillir l’enfant au sein de l’alliance d’Israël, et ses traditions diffèrent selon le sexe.
Comment se déroule la cérémonie selon qu’il s’agit d’une fille ou d’un garçon ? Qui peut devenir parrain ou marraine dans le cadre d’un baptême israélite ?
Le baptême israélite d’une petite fille
La tradition juive distingue le baptême d’une fille de celui d’un garçon. La cérémonie de baptême d’une petite fille est communément appelée “Zeved Habat”, ou “Nomination”, et se déroule environ un mois après la naissance de l’enfant. Des poèmes sont récités et chantés, avant de faire tremper les pieds du bébé dans l’eau dans le but de rappeler un événement important de la Genèse : l’accueil des étrangers par Abraham et Sarah.
Certains détails varient selon l’appartenance à la communauté séfarade ou ashkénaze :
- Les Séfarades privilégient l’office du samedi à la synagogue. Le baptême est célébré par un rabbin qui donne un prénom hébreu à l’enfant.
- Les Ashkénazes optent généralement pour une célébration à domicile. Le premier verset de la Torah est récité soit par un rabbin, soit par le père de l’enfant baptisé. Au moment de la réception de son prénom hébreu, le bébé voit son berceau soulevé à trois reprises.
Le baptême israélite d’un petit garçon
L’organisation du baptême israélite est plus complexe pour les garçons, car il inclut le rituel de la circoncision – appelé “Brith Milah”, issu du mot “milah” qui signifie “coupure”. Il s’agit de l’ablation totale ou partielle du prépuce de l’enfant, qui doit avoir lieu le matin du 8e jour après sa naissance. Cet acte peut être réalisé à domicile ou à la synagogue par un spécialiste religieux de la circoncision, le mohel, ou à l’hôpital par un chirurgien urologue. Lors de la cérémonie, un quorum de dix hommes – le miniane – est chargé de la récitation des prières. Lors de son baptême, le petit garçon reçoit également son prénom hébreu. Traditionnellement, c’est le père de l’enfant qui est en charge de la préparation de la Brith Milah.
Le rôle du parrain et de la marraine
Lors d’une cérémonie de baptême israélite, un parrain et une marraine sont désignés par les parents de l’enfant afin de l’accompagner dans son entrée dans la communauté. Toutefois, ces derniers n’endossent aucune responsabilité, même symbolique, vis-à-vis de l’enfant, contrairement au baptême chrétien. Le parrain et la marraine occupent une place privilégiée lors des rites effectués au cours des différentes cérémonies, mais leur rôle s’arrête là.
Le sandaq
Lors de la Brith Milah, une personne est désignée pour accompagner le nouveau-né lors de sa circoncision : le sandaq. Celui-ci doit être assis sur une chaise ou un banc de circoncision, et porter l’enfant sur ses genoux pendant que le mohel s’emploie à sa tâche. Il s’agit d’une position honorifique, accordée à un homme de confession juive. Ce dernier peut être :
- Un rabbin.
- Le patriarche de la famille de l’enfant à circoncire.
- Un autre homme irréprochable dans sa pratique quotidienne de la religion.
Si le sandaq est marié, son épouse peut participer à la cérémonie. Ils peuvent alors être considérés comme le parrain et la marraine de l’enfant.
Dans certains cas, notamment au sein des familles moins traditionnelles, il est possible de désigner une femme ou une personne non juive en tant que sandaq.
Que l’enfant à baptiser soit une fille ou un garçon, il reçoit généralement une médaille ornée de l’étoile de David en guise de cadeau. La cérémonie se conclut ensuite par une grande fête qui permet de réunir la famille et les amis proches.