La religion orthodoxe est, avec celle du protestantisme et du catholicisme, l’une des branches du Christianisme. En observant les coutumes de ces trois courants religieux, nous remarquons donc de nombreuses similitudes entre les traditions et les rites pratiqués. Dans ce sens, le baptême intervient comme le rite le plus important dans la vie des orthodoxes. Quelle est sa signification ? Comment est-il pratiqué ? Retrouvez ici toutes les informations concernant le déroulement du baptême orthodoxe.
Quelle est la signification du baptême orthodoxe ?
Bien qu’elle soit aujourd’hui présente chez différentes civilisations à travers le monde, l’orthodoxie trouve sa véritable origine au sein des peuples Slave et Bulgares de l’Europe de l’Est. En effet, ils auraient été convertis par des missionnaires venus de Constantinople, capitale de l’Empire byzantin. Ces derniers ont traduit l’Évangile et les textes liturgiques dans les langues pratiquées au sein de ces populations, afin qu’elles puissent comprendre les paroles de Dieu, avant de les appliquer.
Le baptême orthodoxe est catégorisé comme l’un des sept sacrements de l’Église, parmi lesquels nous retrouvons notamment l’eucharistie, l’ordination et le mariage. À la mort du premier homme (Adam), le Christ fut présenté par Saint-Paul comme le nouvel Adam. Un esprit dit “vivant”, et perçu comme étant descendu du ciel dans le but de sauver sa créature et l’entièreté de sa création. Le baptême est ainsi vécu tel une véritable renaissance spirituelle pour les orthodoxes, car il permet de se libérer du péché originel. De plus, c’est un moyen d’unir la personne baptisée à l’église en lui ouvrant la porte du pardon et de la vie éternelle.
Étapes préalables au baptême dans l’Église orthodoxe
Avant la cérémonie, l’enfant et les parents doivent se préparer dans les règles préalablement établies par la religion orthodoxe. C’est ainsi qu’au 8ᵉ jour après la naissance de l’enfant, il se voit attribuer un nom dans le vestibule de l’église. À ce même moment, le prêtre effectue un signe de croix sur son front, sa bouche ainsi que sur sa poitrine. Lors du 40ᵉ jour, l’enfant doit se rendre à nouveau dans la maison de Dieu, accompagné de sa marraine et de son parrain. Ces derniers disposent d’un rôle très important puisqu’ils promettent d’assister l’enfant dans son éducation religieuse, tout au long de sa vie.
Déroulement de la cérémonie principale
En premier lieu, le prêtre effectue trois exorcismes en demandant à Satan de quitter la vie et l’esprit de celui qui va être baptisé. Au nom de l’enfant, le parrain et la marraine sont également interpellés afin de spécifier, eux aussi, leur renoncement au diable. Après cet acte, le célébrant accomplit à trois reprises le signe de la croix sur le corps de l’enfant.
Les eaux sont ensuite purifiées par la récitation des poèmes de saint Sophrone et de la Théophanie. L’enfant est alors mis à nu avant d’être immergé dans les fonts baptismaux.
Par trois fois, le prêtre célébrant le plonge intégralement dans l’eau bénite, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Il revêt par la suite la tunique de clarté, un vêtement neuf et blanc qui symbolise son acceptation dans la communauté orthodoxe. Accompagné du baptisé, le prêtre accomplit enfin trois fois le tour du baptistère, pendant qu’un lecteur se charge de réciter l’épître aux Romains et le diacre lit l’Évangile.
Le sacrement de la chrismation
Chez les orthodoxes, le rite de la chrismation intervient à la suite de celui du baptême. Il se résume à oindre par un signe de croix le nouveau baptisé du saint chrême, avec un mélange d’huiles végétales et naturelles, afin de confirmer son appartenance à l’église. Il reçoit alors, selon l’Évangile de Jean, “l’onction de la part de Celui qui est Saint”. Ainsi, le baptisé devra, au cours de son existence, faire preuve d’exemplarité dans l’application des volontés divines.
Six jours après le baptême orthodoxe, l’enfant est une nouvelle fois convié dans l’enceinte de l’église pour la prière de l’ablution. Toujours vêtu de vêtements blancs, il est arrosé d’eau par le prêtre. Celui-ci coupe quelques mèches de cheveux de l’enfant en signe de gratitude envers Dieu : le jeune baptisé est reconnaissant des bénédictions reçues au cours du sacre le plus important de sa vie.